Les régions à risque : Un avenir potentiellement inhabitable pour des milliards de personnes en raison du changement climatique

Au cours de la révolution industrielle, l’utilisation croissante de combustibles fossiles a entraîné une augmentation mondiale des températures d’environ 1°C. En réponse, l’Accord de Paris a été signé en 2015, visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Le changement climatique, source de perturbations prévisibles, se manifeste déjà par l’augmentation des incendies, des canicules, des inondations et la diminution des rendements agricoles. Récemment, une étude interdisciplinaire menée par des chercheurs du Penn State College of Health and Human Development et de la Purdue University College of Sciences a attiré l’attention sur la possibilité que certaines régions deviennent un jour inhabitables pour les êtres humains.

Les conclusions de cette étude, publiée dans PNAS, suggèrent que des réchauffements supérieurs à 1,5°C pourraient entraîner des impacts dévastateurs sur la santé humaine. Les chercheurs ont modélisé des augmentations de température allant de 1,5°C à 4°C, identifiant les zones où les niveaux de chaleur et d’humidité dépasseraient les limites humaines.

La température ambiante maximale tolérée, appelée « bulbe humide », est d’environ 31°C pour les personnes en meilleure santé. Cependant, la tolérance individuelle dépend également de facteurs tels que l’effort physique, le rayonnement solaire et la vitesse du vent.

Les chercheurs soulignent que des niveaux de chaleur et d’humidité dépassant les limites humaines ont été enregistrés de manière limitée dans l’histoire, principalement en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient. Si les températures augmentent de 2°C, des milliards de personnes, notamment au Pakistan, en Inde, en Afrique subsaharienne et en Chine, seront exposées à des conditions dépassant la tolérance humaine.

Les vagues de chaleur humides, qui empêchent l’évaporation de la sueur, mettront en danger la santé, les infrastructures et la sécurité alimentaire. De plus, les régions touchées sont souvent des pays à faible revenu, où l’accès à la climatisation est limité.

À 3°C de réchauffement, la côte est et le centre des États-Unis, ainsi que l’Australie et l’Amérique du Sud, pourraient également connaître des conditions dépassant la tolérance humaine. Les chercheurs reconnaissent que leurs modèles peuvent prédire des tendances mais ne peuvent pas anticiper des événements spécifiques, soulignant l’importance de la collaboration pour trouver des solutions.

En conclusion, le changement climatique menace de rendre des régions entières inhospitalières, exposant des milliards de personnes à des conditions climatiques extrêmes. La nécessité d’agir de manière collaborative pour atténuer ces risques et développer des solutions adaptées est plus pressante que jamais.