

Environnement : plus de 900 dauphins se sont échoués sur la côte atlantique cet hiver
« Les quelques carcasses examinées révèlent pour la plupart des traces de capture dans un engin de pêche », pointe l’observatoire Pelagis.
Au moins 910 dauphins se sont échoués sur les plages du littoral atlantique depuis la mi-décembre, selon un nouveau décompte de l’observatoire océanographique Pelagis, qui a enregistré une nouvelle vague « intense » de plus de 400 échouages depuis une semaine. « Environ 420 échouages de petits cétacés » ont été recensés sur la côte atlantique entre le 10 et le 17 mars, dont 120 rien que sur le week-end des 11 et 12 mars, un chiffre « sans précédent », a détaillé vendredi 17 mars Pelagis, précisant qu’il s’agissait de recensements encore « non consolidés ».
« L’état des carcasses semble être très varié indiquant que les conditions de dérive ont ramené à la côte des dauphins morts depuis seulement quelques jours à plusieurs semaines », relève Pelagis, qui recense les échouages de cétacés sur la façade atlantique depuis 1970. « Les quelques carcasses examinées révèlent pour la plupart des traces de capture dans un engin de pêche », fait valoir l’organisme qui associe le CNRS et l’Université de La Rochelle.
Une première vague « intense » était survenue en début d’année, avec plus de 360 échouages enregistrés de mi-décembre 2022 à fin janvier 2023, avant une relative accalmie (130 échouages entre début février et début mars), liée selon Pelagis à des conditions de dérive des carcasses vers la côte « moins favorables ». De 2017 à 2020, on avait recensé en moyenne 850 échouages chaque hiver.
Vers des fermetures spatio-temporelles de certaines pêches
La majorité des échouages interviennent ordinairement en février et mars, période où les dauphins se rapprochent des côtes pour trouver leur nourriture et ont donc le plus d’interactions avec les pêcheurs, selon les associations de défense de l’environnement. Face aux ONG et aux scientifiques qui réclament une interruption temporaire de la pêche, le gouvernement a privilégié jusqu’ici des mesures de documentation du phénomène et des solutions techniques, comme des caméras embarquées ou des répulsifs sur les bateaux.
Fin février, la rapporteure publique du Conseil d’Etat s’est prononcée en faveur de la mise en place d’ici à six mois de fermetures spatio-temporelles de certaines pêches jugées responsables du décès de nombreux dauphins. La décision de la plus haute juridiction administrative française, saisie par plusieurs associations environnementales, est attendue prochainement.

Manche : les célèbres cabines de Gouville-sur-Mer menacent le patrimoine naturel
Olivier et Christelle ont fait deux heures et demi de route pour prendre en photo un seul et même sujet : les cabines colorées de Gouville-sur-Mer (Manche). Sur les réseaux sociaux, ce paysage fait son petit effet et lorsque le maire tape le nom de sa commune sur internet, voilà les premières images qui apparaissent : « Tout le monde flashe sur Grouville-sur-Mer à cause des cabines très célèbres. On en parle même en Chine », se félicite l’élu LR François Legras .
Les dunes menacées de disparition
Aujourd’hui, ces 72 cabines de plage sont de véritables stars. Mais le problème est qu’elles sont construites sur des dunes qui supportent mal le passage de la foule. « C’est devenu catastrophique. Au pied de la cabine, tout est arraché et maintenant que le sable est à nu, à chaque fois qu’il y a du vent, le sable part avec le vent », déplore Jean-Pierre Legoubey le maire délégué de Gouville-sur-Mer. D’ici quelques années, les dunes pourraient tout simplement disparaître alors pour éviter d’en arriver là, les élus veulent en limiter l’accès.

Relance de la filière nucléaire : que prévoit le projet de loi qui arrive cet après-midi à l’Assemblée ?
Le gouvernement entend accélérer la construction de nouveaux réacteurs et prolonger la durée de vie des centrales existantes. Parmi les mesures proposées, la suppression de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est vivement critiquée.
Un texte au départ technique, qui finit par faire polémique. L’Assemblée nationale s’empare, lundi 13 mars, du projet de loi d’accélération du nucléaire. Parmi les mesures prévues, une réforme de la sûreté nucléaire est vivement critiquée depuis plusieurs semaines.
Les députés ont quatre jours pour étudier les 650 amendements de ce texte destiné à faciliter, temporairement, la construction de nouveaux réacteurs en France : six EPR promis par Emmanuel Macron à l’horizon 2035. Un autre projet de loi, plus politique, de programmation pluriannuelle, est par ailleurs attendu au mieux pour cet été.
Cette semaine, le gouvernement mise sur le traditionnel soutien de la droite à l’atome pour une adoption sans trop de difficultés en première lecture, après le très large vote du Sénat fin janvier. L’exécutif avait choisi de d’abord passer par le palais du Luxembourg avant l’Assemblée nationale pour gagner du temps. Franceinfo résume ce que contient ce texte.
Favoriser la construction de nouveaux réacteurs
Le premier objectif du gouvernement est d’agrandir les centrales nucléaires existantes. Le projet de loi vise à favoriser la construction de nouveaux réacteurs sur les sites existants, ou à proximité. Pour cela, l’exécutif souhaite simplifier les procédures administratives afin de « ne pas ajouter un délai de deux à trois années à la construction d’un réacteur », selon la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Le projet de loi prévoit ainsi de « dispenser de permis de construire les installations et travaux de création des nouveaux réacteurs nucléaires », selon le site officiel Vie publique. La conformité aux règles d’urbanisme sera contrôlée lors de l’autorisation environnementale et de l’autorisation de création, selon la même source.
Le gouvernement souhaite que la loi Littoral soit écartée pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en bord de mer, « s’ils sont installés proches ou dans le périmètre de la centrale nucléaire existante », explique également Vie publique.
Le texte réduit aussi « les délais d’instruction des travaux pour les parties non nucléaires (terrassement, clôtures ou parkings nécessaires au chantier…). Ces travaux pourront démarrer sans attendre le décret d’autorisation de création du réacteur », précise le site officiel.
Depuis Belfort, Emmanuel Macron avait fixé, en février 2022, l’objectif de construire six réacteurs EPR2. Les deux prochains EPR devraient être implantés à Penly (Seine-Maritime), suivis de deux autres à Gravelines (Nord), selon les plans d’EDF, avec l’horizon 2027 pour « la première coulée de béton » et « 2035-2037 » pour la mise en service, d’après le gouvernement.
Prolonger les installations nucléaires actuelles
Lors de son discours de Belfort, Emmanuel Macron souhaitait également qu’EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire étudient « les conditions de prolongation au-delà de 50 ans » des réacteurs. Le texte présenté lundi à l’Assemblée entend donc prolonger la durée de vie des installations nucléaires actuelles. Pour cela, le gouvernement souhaite simplifier « la procédure de réexamen périodique des réacteurs de plus de 35 ans », note le site Vie publique.
Cette mesure arrive alors que plusieurs fissures ont été découvertes sur les réacteurs des centrales nucléaires de Penly et de Cattenom (Moselle), selon l’Autorité de sûreté nucléaire. Yves Marignac, chef du pôle d’expertise nucléaire à l’institut Négawatt, s’inquiète de risques de fissures, de défauts ou d’incidents. « Prolonger la durée de vie du parc, (…) c’est s’exposer au risque que ce type de phénomène se répète, s’amplifie et à des arbitrages de plus en plus compliqués, contre la sûreté nucléaire et la sécurité électrique », estime-t-il.
Fusionner les instances de la sûreté nucléaire
Par un simple amendement ajouté au texte, le gouvernement entend réorganiser les instances de la sûreté nucléaire. Le projet de loi prévoit la suppression de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et le transfert de ses experts notamment à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), gendarme des centrales.
L’objectif est de « fluidifier les processus d’examen et prises de décision de l’ASN pour répondre au volume croissant d’activités lié à la relance de la filière », expliquait le ministère de la Transition énergétique, le 8 février dernier.
Cette réforme de la sûreté nucléaire suscite l’ire des syndicats de l’IRSN comme de l’ASN. L’intersyndicale de l’Institut organise une nouvelle journée de grève lundi. Les salariés de l’IRSN alertent notamment sur la fin de la séparation entre experts et décisionnaires.
De leur côté, les députés de la Nupes dénoncent un projet de « fusion » « incompréhensible ». Ils jugent « essentiel de maintenir une indépendance entre la fonction de régulateur (ASN) et celle d’expertise (IRSN) ».
Supprimer l’objectif de réduction à 50% du nucléaire dans le mix électrique
Lors de l’examen du projet de loi au Sénat, les parlementaires ont supprimé l’objectif, fixé sous le quinquennat Hollande, de réduire la part du nucléaire à 50% de la production électrique française d’ici 2035. A l’Assemblée nationale, lors de l’examen du texte en commission, les députés ont validé cet ajout du Sénat.
En 2021, le nucléaire représentait un peu plus de 75% de la production d’énergie primaire en France, selon le ministère de la Transition énergétique. L’hiver 2022 a toutefois vu les capacités de la filière chuter, notamment à cause de travaux de maintenance ou de problèmes de fissures dans les installations. « Au cours de l’année 2022, la disponibilité du parc nucléaire a été systématiquement inférieure à l’historique des dernières années (54% sur les douze derniers mois contre 73% en moyenne sur la période d’avant crise 2014-2019) », note un rapport (document PDF) du Réseau de transport d’électricité (RTE).

Climat : quatre questions sur le « cimetière de CO2 » inauguré en mer du Nord, qui stockera du dioxyde de carbone injecté sous terre
Acheminé par mer vers la plateforme Nini West, à la lisière des eaux norvégiennes, le gaz est transféré dans un réservoir à 1,8 km de profondeur.
Une première mondiale. Mercredi 8 mars, le Danemark inaugure en mer du Nord un premier site de stockage de dioxyde de carbone (CO2) importé de l’étranger. Le projet « Greensand », en phase pilote, est inauguré à Esbjerg, dans le sud-ouest du pays. Le dioxyde de carbone sera stocké sous la mer du Nord, à travers un ancien gisement de pétrole.
Cette inauguration s’inscrit dans un mouvement de développement des projets de captage et stockage de carbone (CSC), une technique présentée par certains comme une solution – non sans limites – dans la lutte contre le réchauffement climatique. En quoi consiste la capture et le stockage de CO2, et comment va fonctionner ce nouveau projet ? Que sait-on de l’efficacité de telles mesures pour freiner le dérèglement climatique ? Eléments de réponse.
1 Qu’est-ce que le captage et le stockage de carbone ?
Cette technique a pour objectif de capter le CO2, principal responsable du réchauffement climatique, puis de l’enfouir « dans une formation géologique pour éviter qu’il soit présent dans l’atmosphère », résume l’Agence de la transition écologique (Ademe) dans un avis technique (document PDF) sur le sujet. Le processus est réalisé en trois étapes : le captage, le transport de CO2 puis son stockage géologique.
Afin de capturer le dioxyde de carbone, il existe « un large portefeuille de technologies à des stades de maturité différentes », précise l’Ademe. La technique « commercialisée et mise en œuvre à l’échelle industrielle » est celle de « post-combustion par absorption aux solvants ». Concrètement, il s’agit d’utiliser des solvants pour extraire le gaz à effet de serre de fumées après une combustion, explique L’Usine nouvelle. Vient ensuite le transport de ce CO2 vers son site de stockage, qui peut être réalisé en train, en bateau ou par canalisation.
Enfin, plusieurs lieux sont possibles pour le stockage géologique de ce dioxyde de carbone. L’Ademe cite notamment d’anciens réservoirs d’hydrocarbure, comme c’est le cas pour projet « Greensand », des veines de charbon, mais également des aquifères salins, qui sont constitués de roches poreuses ou fissurées et qui contiennent de l’eau salée.
Selon un récent rapport du cercle de réflexion Global CCS Institute*, le nombre de projets de captage et de stockage de CO2 a augmenté de 44% en un an dans le monde. Il existe désormais près de 200 initiatives de CSC, dont 30 en service et 164 à un stade de développement plus ou moins avancé. L’institut assure qu’une fois achevés, ces projets permettront le captage et le stockage de 244 millions de tonnes de CO2 par an. Un résultat encore éloigné de l’objectif d’environ 1,2 milliard de tonnes de CO2 capturées et stockées par an à l’horizon 2030, rappelle l’Agence internationale de l’énergie*.
2 Comment va fonctionner ce projet « Greensand » ?
La particularité du projet « Greensand » est qu’il fait venir le dioxyde de carbone de l’étranger, plus précisément d’une usine du géant allemand de la chimie Ineos en Belgique, où le captage du carbone a déjà lieu, selon le site du projet*. Le CO2 est ensuite liquéfié et acheminé par la mer vers la plateforme Nini West, située en mer du Nord. Puis il est « envoyé sous terre via une plateforme offshore existante et un puits dédié à cet effet ». Le dioxyde de carbone est alors stocké de manière permanente à 1 800 mètres de profondeur sous la mer du Nord, dans un réservoir de grès.
Selon les acteurs du projet, « Greensand » va permettre, à l’horizon 2025 et 2026, de stocker 1,5 million de tonnes de CO2 par an. L’objectif est d’atteindre un stockage de 8 millions de tonnes de CO2 par an en 2030, soit environ 13% des émissions de CO2 annuelles du Danemark. « Comme notre sous-sol contient un potentiel de stockage bien plus important que nos propres émissions, nous sommes en mesure de stocker également le carbone provenant d’autres pays », s’est félicité auprès de l’AFP le ministre danois du Climat et de l’Energie, Lars Aagaard.
3 Pourquoi choisir la mer du Nord pour ce type de projet ?
La zone retenue abrite de nombreux gazoducs et réservoirs géologiques, devenus vides après plusieurs décennies d’exploitation pétrogazière. « Les gisements épuisés de pétrole et de gaz présentent de nombreux avantages, car ils sont bien documentés et il existe déjà des infrastructures qui peuvent très probablement être réutilisées », explique à l’AFP Morten Jeppesen, directeur du Centre des technologies offshore à l’Université technologique du Danemark.
La Norvège a ainsi lancé le projet « Northern Light », un terminal qui doit recevoir et stocker du CO2 issu des activités industrielles européennes. L’objectif est de pouvoir, à terme, stocker environ sept millions de tonnes de dioxyde de carbone par an dans ce réservoir. Début février, le groupe pétrolier TotalEnergies a annoncé qu’il avait obtenu deux permis au Danemark pour un potentiel projet de stockage de CO2, à plus de deux kilomètres sous la mer du Nord. L’objectif est d’y stocker cinq millions de tonnes de ce gaz à effet de serre par an, d’ici à 2030.
4 Quelle est l’efficacité de cette technique dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
La captation et le stockage de CO2 peuvent-ils être un instrument efficace pour freiner le réchauffement climatique provoqué par les activités humaines ? Auprès du Financial Times* (article réservé aux abonnés), Julian Allwood, coauteur du cinquième rapport du Giec, explique que « la technologie ne résoudra pas le changement climatique, parce qu’elle ne peut pas être déployée à l’échelle suffisante dans les temps ». Le problème se pose ainsi pour le CSC : « si nous voulions reprendre dans l’air la totalité de nos émissions de CO2, il faudrait y consacrer toute la production d’électricité mondiale et que celle-ci soit décarbonée », expliquait fin 2021 à franceinfo Jean-Marc Jancovici, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4 et membre du Haut Conseil pour le climat.
Dans le dernier volet du sixième rapport du Giec, rendu public au printemps dernier et consacré aux solutions pour freiner le réchauffement climatique, les scientifiques expliquent que « le déploiement de dispositifs de captation du dioxyde de carbone, pour contrebalancer les émissions résiduelles, est inévitable », mais précisent que cela doit se faire en complément d’une solution essentielle : la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. « Il ne s’agit toutefois pas de dire qu’on peut continuer d’émettre des gaz à effet de serre. Plus les émissions résiduelles sont faibles, moins on a besoin d’émissions négatives pour les compenser », soulignait alors auprès de franceinfo Céline Guivarch, directrice de recherche au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement et coautrice du groupe 3 du Giec.
Dans un avis sur le sujet (document PDF), l’Ademe évoque le « potentiel limité » de ces techniques de CSC pour « réduire les émissions industrielles » en France. « Même en optimisant les technologies de captage (très consommatrices d’énergie), le CSC restera une solution coûteuse, car elle n’est adaptée qu’aux sites très fortement émetteurs, en nombre limité, et nécessite des adaptations au cas par cas », explique l’Agence. « Un autre défi porte sur l’acceptation sociétale de cette technologie, au regard des risques technologiques et sanitaires potentiels. »

Polynésie française : des enfants bouturent les coraux pour préserver le milieu marin
Une fois par semaine, l’heure est aux travaux pratiques pour un groupe d’élèves du collège et de l’école primaire de Hao (Polynésie française), atoll labellisé Aire Marine Éducative (AME) depuis novembre dernier. Ils ont choisi de bouturer du corail. Un travail de longue haleine. Les élèves mènent leur projet avec des bénévoles et, à terme, échangeront avec les scientifiques du CRIOBE ou de l’IFREMER, pour le suivi de la croissance et la présence des animaux marins.
Un projet pédagogique de protection du milieu marin
Depuis novembre dernier, les élèves ont déjà bouturé une centaine de petits coraux en eau peu profonde. Ce projet pédagogique de protection du milieu marin est né il y a dix ans aux Marquises. Une initiative polynésienne qui a fait des émules. Aujourd’hui, plusieurs centaines d’écoles de l’Hexagone ou d’autres territoires ultra-marins ont rejoint le réseau des Aires Marines Éducatives.

Justice : un an après son ouverture, le pôle « Cold Cases » surchargé
Anaïs Marcelli a tout juste 10 ans lorsqu’elle disparaît le 14 janvier 1991 alors qu’elle rentre de l’école. Trois mois plus tard, le corps de la fillette est retrouvé le long d’une route à une quarantaine de kilomètres de Mulhouse (Haut-Rhin). Très vite, les enquêteurs suspectent le grand-père de la fillette, car il n’a pas d’alibi et fait des déclarations contradictoires. Placé en garde à vue, il ne sera jamais mis en examen jusqu’à sa mort en décembre 2022. L’affaire reste aujourd’hui un mystère, 32 ans plus tard. Le dossier a été transmis au pôle « Cold Cases » de Nanterre (Hauts-de-Seine), « l’opération de la dernière chance », selon l’avocat de la famille.
L’espoir ravivé pour les familles de disparus
Des enquêteurs spécialisés dans les affaires non élucidées vont donc rouvrir le dossier et reprendre toute l’enquête. « On va s’appuyer sur le regard d’autres personnes », souligne Franck Dannerolle, chef de l’Office central pour la répression des violences aux personnes, qui cite des psycho-criminologues ou encore la police scientifique. Un an après sa création, le pôle « Cold Cases » gère plus de 70 dossiers d’affaires non élucidées. Une juridiction déjà surchargée selon les familles de victimes, mais qui ravive l’espoir de ces proches de centaines de disparus.

Venise : face à la montée des eaux, le riccio en péril
La gondole est indissociable de Venise, l’une de ses plus belles cartes postales. Pourtant ces dernières années, elle a dû subir une petite métamorphose. Il a fallu trouver des astuces, même au moment des grandes marées. Le riccio, la partie la plus haute du bateau est désormais amovible. Quelques centimètres qui font toute la différence depuis que les grandes marées et inondations se répètent à Venise. Sous les ponts, on voit les stigmates des ricci. “On a du mal à passer quand l’eau est haute”, avoue Roberto Dal Gesso, gondolier.
Les autorités rappellent l’obligation d’avoir un riccio
À Venise, de plus en plus de gondoles sont amputées. Le riccio, censé être amovible, a disparu, ce qui ne semble pas préoccuper les gondoliers. Perdu, oublié ou volé, pour parer au problème un artisan a trouvé la solution. “Grâce à cette charnière, ils n’ont pas besoin de le décrocher puis de le remettre”, souligne Lorenzo della Toffola. Que les puristes se rassurent, ce n’est pas la première fois que la gondole évolue. En théorie, cette poupe est obligatoire et les autorités le rappellent souvent aux gondoliers, car elles tiennent à cette harmonie.