Face à la prévalence des combustibles fossiles, le défi des énergies renouvelables pour la protection du climat
Les investissements dans les énergies renouvelables sont en constante augmentation, mais cela dissimule un soutien tardif et insuffisant. Malgré cette croissance des énergies vertes, les combustibles fossiles restent encore dominants, représentant toujours 81 % de l’approvisionnement énergétique mondial.
Les chiffres des investissements dans les énergies renouvelables sont prometteurs, atteignant près de 1 750 milliards de dollars cette année. Pourtant, malgré cette tendance, les énergies fossiles continuent de dominer le paysage énergétique mondial. Depuis 2016, les investissements dans les énergies renouvelables dépassent ceux alloués aux combustibles fossiles. Cette transition vers des sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement semble encourageante, mais la réalité est complexe.
La transition énergétique mondiale est lente. En 1971, les énergies fossiles représentaient 86 % de la production d’énergie primaire, tandis que les énergies renouvelables ne comptaient que pour 13,2 %. En 2019, malgré une augmentation significative de la demande énergétique, les énergies fossiles couvraient toujours 81 % de cette demande, tandis que les énergies renouvelables ne représentaient que 14,5 %. Cette stagnation a contribué à maintenir les émissions mondiales de dioxyde de carbone à des niveaux élevés, atteignant 41 milliards de tonnes en 2023, dont 37 provenant des énergies fossiles.
Malgré les efforts pour promouvoir les énergies renouvelables depuis les années 1970, notamment après l’embargo pétrolier de 1973, le véritable élan en faveur de ces énergies est apparu au début des années 2010, notamment avec l’Union européenne formalisant sa première stratégie climatique en 2008. L’Accord de Paris en 2015 a accéléré ces engagements, incitant les États-Unis, la Chine et l’UE à fixer des objectifs ambitieux en matière d’énergies propres et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Malgré ces avancées, les énergies fossiles continuent de dominer et les investissements dans les énergies renouvelables, bien que croissants, n’ont pas suffi à renverser cette tendance.